Le soir d’Algérie du Samedi 26 Février 2005
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A Aït-Toudert, les citoyens endurent une pléthore de manques dont celui de l’accessibilité au village à l’origine de l’exode de nombre de ses enfants dont certains n’y ont jamais remis les pieds. Les citoyens de Taguemount, un petit village ayant constitué durant longtemps l’un des trois hameaux de l’ancien grand village des Ath-Ali- Ouloul, dans la commune d’Aït-Toudert, ne cessent de crier à qui voudrait bien les entendre leur ras-le-bol quant à nombre de préoccupations qui rendent ardu leur quotidien.
Et à tout seigneur tout honneur, nos interlocuteurs insistent sur celle qu’ils identifient comme la source de tous leurs tracas, la voie d’accès à ce bourg, qui, pour ne l’avoir que rarement empruntée, n’est de telle que par le nom. Et pour cause, d’une très forte déclinaison, ce tronçon du chemin communal prenant naissance à l’intersection d’avec le CW11 au lieudit Tala-Ouzemour et rejoignant cette même route départementale à quelques encablures d’Agouni-Gueghrane après voir transité par le chef-lieu municipal, les villages Iguer-Adloune, Touguenseft, Mecherek, Ath-Abdelouahab et enfin Taguemount et Tizi-Mellal, est difficilement carrossable pour les véhicules légers alors qu’il est du domaine de l’impossible pour les poids lourds surtout quand il sont chargés. Une contrainte majeure qui fait que les transporteurs de voyageurs ne peuvent aller au-delà du hameau voisin, Mecherek, ce qui oblige les villageois à faire à pied une bonne trotte de près d’un kilomètre. Une véritable corvée quand on a sur soi des marchandises mais surtout pour les collégiens et les lycéens, en cette période d’un froid et d’une gelée sans précédent, contraints à cet harassant parcours deux fois par jour, l’un le matin très tôt et l’autre le soir parfois tardivement. Ce problème d’accessibilité est vécu par les villageois de Taguemount avec davantage d’amertume que beaucoup de transporteurs en commun assurant la liaison Ouacifs-Tizi-Ouzou sont du village et que la large diaspora locale disséminée à travers notre large pays, dont nombre de gros bonnets et de sommités en divers domaines à l’image du stratège Moussa Saïb, boudent. Les démarches pour interpeller les autorités à tous les niveaux n’ont pas manqué et ont pris moult formes (divers courriers et audiences) mais jusqu’à présent point d’oreille attentive si ce n’est la disponibilité du nouveau administrateur communal, disent-ils, à soulever le problème à qui de droit. Car la solution consistant inéluctablement en la réalisation d’un nouveau tracé du chemin, n’est pas dans les cordes de la commune qui n’arrive même pas à assurer l’entretien de son réseau routier.
T. K.
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